Mohammed Mazhoud Al-Qayrawani : La Voix Poétique de Kairouan
Mohammed Mazhoud Al-Qayrawani, né en 1338 de l’Hégire (1929 après J.-C.) à Kairouan, incarne la richesse culturelle et littéraire de cette ville historique tunisienne. Dès son jeune âge, il se distingue par sa mémoire exceptionnelle et son amour pour la poésie, ayant achevé la mémorisation du Coran dès son enfance. Cette passion précoce pour la littérature l’a conduit à explorer non seulement les textes religieux mais aussi les grandes œuvres poétiques arabes à travers les âges.
Après avoir terminé ses études à l’école Zitouna de Kairouan, Mohammed Mahoud Al-Qayrawani poursuit son parcours académique à la Grande Mosquée de Zitouna à Tunis. En 1950, il obtient son diplôme en sciences arabes, marquant ainsi le début d’une carrière dédiée à l’enseignement et à la poésie. Il commence sa carrière à l’école Sadikiya à Tunis avant de retourner dans sa ville natale de Kairouan, où il enseigne au lycée Oqba Ibn Nafi et au lycée Ibn Al-Jazari jusqu’à sa retraite.
Mohammed Mahoud Al-Qayrawani se distingue parmi les poètes contemporains de Kairouan en raison de son engagement profond envers la préservation des traditions poétiques arabes classiques. Il fait partie d’une génération de poètes qui ont cherché à perpétuer les valeurs culturelles et linguistiques de leur terre tout en exprimant leur amour pour la Tunisie à travers la poésie. Son poème célèbre, « Tunis, le vert pays », témoigne de son attachement à sa patrie et de son talent pour capturer l’essence même de la beauté naturelle et culturelle de la Tunisie.
En dehors de ses contributions poétiques, Mohammed Mahoud Al-Qayrawani était également reconnu pour sa sagesse et sa stature intellectuelle au sein de la communauté de Kairouan. Sa vie et son œuvre illustrent non seulement son implication à l’éducation et à la poésie mais aussi son rôle central dans la préservation et la promotion de l’héritage culturel de Kairouan.